Coopération policière
’agence pour la coopération des services répressifs (Europol) est le principal instrument de coopération policière de l’Union. La coopération et les politiques en matière répressive sont en développement constant et mettent tout particulièrement l’accent sur la lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité et d’autres formes graves de crime organisé. Leur objectif principal est de contribuer à la construction d’une Europe plus sûre, au bénéfice de tous ceux qui vivent au sein de l’Union, dans le respect des droits fondamentaux et des règles en matière de protection des données, ce qu’a demandé le Parlement à plusieurs reprises.
Base juridique
Articles33 (coopération douanière), 87, 88 et89 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE).
Objectifs
Une coopération policière efficace est essentielle pour faire de l’Union un espace de liberté, de sécurité et de justice, fondé sur le respect des droits fondamentaux. La coopération transfrontalière des services répressifs — services de police, services des douanes et autres services répressifs — vise à prévenir et à repérer les infractions pénales commises dans l’Union européenne et à mener des enquêtes en la matière. En pratique, cette coopération concerne essentiellement les formes graves de criminalité (telles que la criminalité organisée, le trafic de drogue, le blanchiment d’argent, le faux-monnayage de l’euro, la traite des êtres humains et la cybercriminalité) et les activités terroristes. Europol est l’autorité répressive de l’Union.
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A. éܳٲ
La coopération policière entre les États membres a commencé en 1976 par l’intermédiaire du groupe TREVI, réseau intergouvernemental composé de représentants des ministères de la justice et des affaires intérieures. Le traité de Maastricht a ensuite précisé les questions d’intérêt commun justifiant une coopération policière (terrorisme, drogue et autres formes de criminalité internationale). Il a également posé le principe de la création d’un Office européen de police (Europol), qui s’est traduit, dans un premier temps, par la création de l’unité Drogues Europol. La convention Europol a été signée le 26juillet 1995, mais l’office n’a entamé officiellement ses activités que le 1erjuillet 1999, avec des attributions renforcées par le traité d’Amsterdam (signé le 2octobre 1997). Cependant, la coopération policière avait déjà fait des progrès avant la création d’Europol. Avec la création, en 1985, de l’espace Schengen, qui ne comprenait initialement que quelques États membres, la coopération policière transfrontière était déjà devenue réalité (voir aussi 4.2.4). ’entrée en vigueur du traité d’Amsterdam a permis d’intégrer l’acquis de Schengen, notamment ses aspects liés à la coopération policière, dans le droit de l’Union européenne, bien que ce soit au titre du «troisième pilier» (coopération intergouvernementale). La même approche intergouvernementale a prévalu pour les mesures de coopération policière adoptées par un nombre limité d’États membres dans le cadre du traité de Prüm, qui contenait des dispositions sur l’échange de données ADN, d’empreintes digitales et d’informations sur les immatriculations de véhicules. Les dispositions du traité de Prüm ont ensuite été pleinement intégrées dans le cadre juridique de l’Union par la .
B. Cadre institutionnel actuel
Le cadre institutionnel a été considérablement simplifié par le traité de Lisbonne (traité FUE), la plupart des mesures de coopération policière étant désormais adoptées dans le cadre de la procédure législative ordinaire (codécision) et soumises au contrôle juridictionnel de la Cour de justice de l’Union européenne. Toutefois, même au-delà des particularités inhérentes à l’espace de liberté, de sécurité et de justice — options de sortie pour l’Irlande et le Danemark (protocoles nº21 et nº22 annexés au traité FUE) et rôle privilégié accordé aux parlements nationaux (protocoles nº1 et nº2) —, le domaine de la coopération policière, tout comme celui de la coopération judiciaire en matière pénale, n’ont pas été entièrement intégrés dans le cadre juridique de l’Union et conservent certaines de leurs caractéristiques originales:
- la Commission partage son pouvoir d’initiative avec les États membres, à condition que ceux-ci représentent un quart des membres du Conseil (article76 du traité FUE);
- le Parlement est simplement consulté sur les mesures de coopération opérationnelle, qui sont adoptées à l’unanimité par le Conseil. En l’absence d’unanimité au sein du Conseil, un groupe composé d’au moins neuf États membres peut collaborer sur la base d’une coopération renforcée. Dans ce cas de figure, le Conseil européen suspend la procédure afin de rechercher un consensus (mécanisme du «frein de secours» au titre de l’article87, paragraphe3, du traité FUE).
C. Principaux actes législatifs en matière de coopération policière adoptés dans le cadre de la procédure législative ordinaire
- du Parlement européen et du Conseil du 12août 2013 relative aux attaques contre les systèmes d’information et remplaçant la décision-cadre 2005/222/JAI du Conseil (dite «directive cybercriminalité»). Les États membres avaient jusqu’au 4septembre 2015 pour transposer la directive dans leur législation nationale.
- du Parlement européen et du Conseil du 25novembre 2015 sur l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL) et remplaçant et abrogeant la décision 2005/681/JAI du Conseil, applicable depuis le 1erjuillet 2016.
- du Parlement européen et du Conseil du 27avril 2016 relative à l’utilisation des données des dossiers passagers (PNR) pour la prévention et la détection des infractions terroristes et des formes graves de criminalité, ainsi que pour les enquêtes et les poursuites en la matière. Les États membres avaient jusqu’au 25mai 2018 pour transposer la directive dans leur législation nationale.
- du Parlement européen et du Conseil du 6juillet 2016 concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de sécurité des réseaux et des systèmes d’information dans l’Union. Les États membres avaient jusqu’au 9mai 2018 pour transposer la directive dans leur législation nationale.
- du Parlement européen et du Conseil du 15mars 2017 relative à la lutte contre le terrorisme et remplaçant la décision-cadre 2002/475/JAI du Conseil et modifiant la décision 2005/671/JAI du Conseil. Les États membres avaient jusqu’au 8septembre 2018 pour transposer la directive dans leur législation nationale.
- du Parlement européen et du Conseil du 24mars 2021 relative au contrôle de l’acquisition et de la détention d’armes
- du Parlement européen et du Conseil du 14novembre 2018 relatif à l’Agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA), modifiant le èԳ (CE) nº1987/2006 et la décision 2007/533/JAI du Conseil et abrogeant le èԳ (UE) nº1077/2011, applicable depuis le 11décembre 2018.
- du Parlement européen et du Conseil du 28novembre 2018 sur l’établissement, le fonctionnement et l’utilisation du système d’information Schengen (SIS) dans le domaine de la coopération policière et de la coopération judiciaire en matière pénale, modifiant et abrogeant la décision 2007/533/JAI du Conseil, et abrogeant le èԳ (CE) nº1986/2006 du Parlement européen et du Conseil et la décision 2010/261/UE de la Commission, applicable à compter du 28décembre 2021 au plus tard.
- du Parlement européen et du Conseil du 20mai 2019 portant établissement d’un cadre pour l’interopérabilité des systèmes d’information de l’UE dans le domaine de la coopération policière et judiciaire, de l’asile et de l’immigration et modifiant les èԳs (UE) 2018/1726, (UE) 2018/1862 et (UE) 2019/816.
- du Parlement européen et du Conseil du 20juin 2019 fixant les règles facilitant l’utilisation d’informations financières et d’une autre nature aux fins de la prévention ou de la détection de certaines infractions pénales, ou des enquêtes ou des poursuites en la matière, et abrogeant la décision 2000/642/JAI du Conseil. Les États membres avaient jusqu’au 1eraoût 2021 pour transposer la directive dans leur législation nationale.
- du Parlement européen et du Conseil du 29avril 2021 relatif à la lutte contre la diffusion des contenus à caractère terroriste en ligne, applicable à compter du 7juin 2022.
- du Parlement européen et du Conseil du 8juin 2022 modifiant le èԳ (UE) 2016/794 en ce qui concerne la coopération d’Europol avec les parties privées, le traitement de données à caractère personnel par Europol à l’appui d’enquêtes pénales et le rôle d’Europol en matière de recherche et d’innovation, applicable à partir du 28juin 2022.
- du Parlement européen et du Conseil du 14décembre 2022 concernant des mesures destinées à assurer un niveau élevé commun de cybersécurité dans l’ensemble de l’Union, modifiant le èԳ (UE) nº910/2014 et la directive (UE) 2018/1972, et abrogeant la directive (UE) 2016/1148 (directive SRI2). Les États membres ont jusqu’au 18octobre 2024 pour transposer la directive dans leur législation nationale.
- du Parlement européen et du Conseil du 14décembre 2022 sur la résilience des entités critiques, et abrogeant la directive 2008/114/CE du Conseil (directive CER). Les États membres ont jusqu’au 18octobre 2024 pour transposer la directive dans leur législation nationale.
- du Parlement européen et du Conseil du 10mai 2023 relative à l’échange d’informations entre les services répressifs des États membres et abrogeant la décision-cadre 2006/960/JAI du Conseil. Les États membres ont jusqu’au 12décembre 2024 pour transposer la directive dans leur législation nationale.
- du Parlement européen et du Conseil du 4octobre 2023 modifiant le èԳ (UE) 2018/1727 du Parlement européen et du Conseil et la décision 2005/671/JAI du Conseil en ce qui concerne l’échange d’informations numériques dans les affaires de terrorisme, applicable à partir du 31octobre 2023.
- du Parlement européen et du Conseil du 13mars 2024 relatif à la consultation et l’échange automatisés de données dans le cadre de la coopération policière (èԳ PrümII), en vigueur depuis le 25avril 2024.
D. Agences et autres organes de la coopération policière
1. Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol)
est une agence dont le principal objectif est de rendre l’Europe plus sûre. Elle soutient les États membres dans leur lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité et d’autres formes graves et organisées de criminalité. Europol travaille également avec de nombreux pays tiers partenaires et des organisations internationales. Europol sert de centre de soutien pour les opérations répressives et de pôle d’information sur les activités criminelles.
Les réseaux criminels et terroristes à grande échelle font peser une menace considérable sur la sécurité intérieure de l’Union. Les menaces les plus graves en matière de sécurité proviennent du terrorisme, du trafic international de stupéfiants, du blanchiment d’argent, de la fraude organisée, du faux-monnayage de l’euro et de la traite des êtres humains.
Europol a mis en place plusieurs unités spécialisées pour faire face à ces menaces:
- Le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité, qui a pour mission de renforcer la réaction des services répressifs à la cybercriminalité dans l’Union et d’aider ainsi à protéger les résidents, les entreprises et les gouvernements européens contre la criminalité en ligne;
- Le Centre européen chargé de lutter contre le trafic de migrants, qui a pour but d’aider les États membres de l’Union à cibler et à démanteler les réseaux criminels les plus sophistiqués impliqués dans le trafic de migrants;
- Le Centre européen de lutte contre le terrorisme, centre opérationnel et une plateforme d’expertise qui répond au besoin croissant de renforcer la riposte de l’Union au terrorisme;
- Le Centre européen de lutte contre la grande criminalité organisée, qui fournit un soutien opérationnel aux enquêtes menées par les États membres dans les affaires prioritaires liées à la grande criminalité organisée;
- La coalition coordonnée contre les atteintes à la propriété intellectuelle, qui fournit un soutien opérationnel et technique aux services répressifs et aux autres partenaires;
- Le centre européen de lutte contre la criminalité financière et économique, centre opérationnel qui apporte une aide aux États membres lors des affaires en cours qui portent sur la criminalité économique et financière;
- FIU.net, réseau informatique décentralisé et sophistiqué destiné à soutenir les cellules de renseignement financier de l’Union européenne dans leur lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme;
- ’unité de l’Union chargée du signalement des contenus sur l’internet, qui détecte et analyse les contenus malveillants sur l’internet et les réseaux sociaux.
Europol a été créé en vertu du èԳ Europol. Il est basé à La Haye, aux Pays-Bas. Europol établit plusieurs rapports, tels que le rapport sur la situation et les tendances du terrorisme en Europe (), l’évaluation de la menace que représente la grande criminalité organisée (), l’évaluation de la menace que représente la criminalité organisée sur l’internet (), ainsi qu’un . Europol a publié sa dernière en avril 2021, son dernier en juin 2023 et sa dernière en juillet 2023. Le 5avril 2024, Europol a présenté son premier intitulé «Decoding the EU’s most threatening criminal networks» (Décoder les réseaux criminels les plus menaçants de l’UE».
Afin de renforcer la responsabilité de l’agence, un groupe de contrôle parlementaire conjoint d’Europol a été créé en vertu du èԳ Europol. ’article88 du traité FUE prévoit que le Parlement européen et les parlements nationaux contrôlent les activités d’Europol. Conformément à l’article51 du èԳ Europol, «le groupe de contrôle parlementaire conjoint assure le contrôle politique des activités d’Europol dans l’accomplissement de sa mission, y compris en ce qui concerne leur incidence sur les libertés et les droits fondamentaux des personnes physiques». La a été organisée les18 et 19février 2024 à Gand.
En mai 2022, le Parlement et le Conseil ont adopté un nouveau modifiant le mandat d’Europol, qui est entré en vigueur le 28juin 2022. Le nouveau èԳ Europol inclut des améliorations concernant la recherche et l’innovation, le traitement de grands ensembles de données, la coopération avec les parties privées et les pays tiers, la coopération avec le Parquet européen et la manière dont de nouveaux signalements peuvent être introduits dans le système d’information Schengen à partir d’informations provenant de pays tiers, puisque Europol peut désormais suggérer aux États membres d’introduire des signalements. La directrice exécutive d’Europol peut aussi proposer l’ouverture d’une enquête nationale sur des crimes non transfrontières portant atteinte à un intérêt commun qui fait l’objet d’une politique de l’UE.
2. Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL)
’ se consacre au développement, à la mise en œuvre et à la coordination de la formation des agents des services répressifs. Le CEPOL contribue à une Europe plus sûre en facilitant la coopération et le partage de connaissances entre les agents des services répressifs des États membres, et dans une certaine mesure en provenance de pays tiers, sur les questions découlant des priorités de l’Union dans le domaine de la sécurité; en particulier, du cycle politique de l’Union sur la grande criminalité et la criminalité organisée. ’Agence pour la formation des services répressifs est instituée en vertu du èԳ CEPOL. Elle est basée à Budapest, en Hongrie.
3. Comité permanent de coopération opérationnelle en matière de sécurité intérieure (COSI)
En vertu de l’article71 du traité FUE, «un comité permanent est institué au sein du Conseil afin d’assurer la promotion et le renforcement de la coopération opérationnelle en matière de sécurité intérieure au sein de l’Union. Sans préjudice de l’article240, il favorise la coordination de l’action des autorités compétentes des États membres. Des représentants des organes et organismes concernés de l’Union peuvent être associés aux travaux du comité. Le Parlement européen et les parlements nationaux sont tenus informés de la procédure». Le COSI a été institué par la instituant le comité permanent de coopération opérationnelle en matière de sécurité intérieure (COSI) (2010/131/UE).
4. Centre de situation et du renseignement de l’UE (Intcen)
’Intcen n’est pas à proprement parler un organe de coopération policière, puisqu’il est une direction du Service européen pour l’action extérieure et ne s’occupe que d’analyse stratégique. Il y contribue néanmoins en réalisant des évaluations de la menace fondées sur les sources que lui fournissent les services de renseignement, les militaires, les diplomates et les services de police. ’Intcen peut également apporter des contributions opérationnelles utiles, par exemple des informations à l’échelle de l’Union sur les destinations, les motivations et les déplacements de terroristes.
Rôle du Parlement européen
Le Parlement a fait de la sécurité de la population européenne une priorité politique et a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration de la législation de l’Union dans le domaine de coopération policière. Par ailleurs, dans le cadre de la procédure législative ordinaire, il a œuvré à l’amélioration de la coopération policière sur un pied d’égalité avec le Conseil.
Le principal instrument de coopération policière est Europol, pilier central de l’infrastructure de sécurité intérieure de l’Union. Dans le cadre de la réforme d’Europol, le Parlement a préconisé un renforcement du contrôle parlementaire et l’amélioration des règles relatives à la protection des données. Le , conformément à la procédure législative ordinaire, au renforcement du mandat d’Europol, comme le prévoyait la adoptée le 9décembre 2020. Ce nouveau mandat permet à Europol de traiter de grands ensembles de données et de développer de nouvelles technologies qui répondent aux besoins des services répressifs. Il renforce également le cadre de protection des données d’Europol et le contrôle parlementaire dont l’agence fait l’objet. Le èԳ Europol révisé est entré en vigueur en juin 2022.
Au cours de divers débats sur la lutte contre le terrorisme et la liberté d’expression, le Parlement a condamné les attentats terroristes en Europe et dans le monde entier et a appelé à l’unité et à une réponse ferme. Le Parlement a réclamé des efforts supplémentaires pour la promotion des libertés fondamentales et a souligné le besoin urgent de s’attaquer à la radicalisation et aux discours de haine en ligne.
Le 17décembre 2020, le Parlement a adopté une éDZܳپDz sur la stratégie de l’UE pour l’union de la sécurité pour la période 2020-2025, DZDzée par la le 24juillet 2020. La stratégie propose de mettre au point des outils et mesures au cours des cinq prochaines années pour assurer la sécurité de nos environnements physiques et numériques, y compris la lutte contre le terrorisme et le crime organisé, la prévention et la détection des menaces hybrides ainsi que l’amélioration de la résilience de nos infrastructures critiques et la promotion de la cybersécurité, de la recherche et de l’innovation.
Le 6octobre 2021, le Parlement a adopté une sur l’intelligence artificielle (IA) en droit pénal et son utilisation par les autorités policières et judiciaires dans les affaires pénales. Les députés ont attiré l’attention sur les risques de biais algorithmique dans les applications d’IA et ont souligné la nécessité d’un contrôle humain pour éviter toute discrimination. Ils ont également demandé un moratoire sur le déploiement des systèmes de reconnaissance faciale à des fins répressives. Le 13mars 2024, le Parlement a adopté sa éDZܳپDz législative sur la proposition de èԳ visant à établir des règles harmonisées en matière d’intelligence artificielle (législation sur l’intelligence artificielle). Le èԳ établit des obligations pour les systèmes d’intelligence artificielle et les fournisseurs, sur la base des risques et des effets potentiels de l’intelligence artificielle, tout en garantissant la sécurité et le respect des droits fondamentaux. ’utilisation de systèmes d’identification biométriques par les services répressifs est en principe interdite, sauf dans des situations strictement répertoriées et rigoureusement définies.
Le Parlement participe à l’évaluation et au contrôle des documents suivants, et révise les propositions législatives concernées:
- la communication de la Commission intitulée «», adoptée le 9décembre 2020;
- la «», publiée le 16décembre 2020, qui propose de nouvelles règles visant à accroître la résilience des entités critiques physiques et numériques;
- la «», présentée le 14avril 2021;
- la communication de la Commission sur la , adoptée le 18octobre 2023.
- La communication de la Commission sur le , adoptée le 18octobre 2023.
Pour que les services répressifs de toute l’Union puissent mieux collaborer dans le cadre d’un èԳ actualisé, la Commission a , le 8décembre 2021, un , qui rationalisera l’actuelle panoplie d’outils de l’Union et d’accords de coopération multilatéraux. Les mesures DZDzées comprennent une recommandation relative à la coopération policière opérationnelle, de nouvelles règles sur l’échange d’informations entre les services répressifs dans les États membres et des règles révisées sur les échanges automatisés de données aux fins de la coopération policière au titre du cadre «Prüm». Le Parlement a été associé à l’approbation des mesures DZDzées.
Le Parlement vient d’élaborer plusieurs rapports et éDZܳپDzs sur les sujets suivants: la prévention de la traite des êtres humains et la lutte contre ce phénomène, ainsi que la protection des victimes; la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique; la cyberviolence; la lutte contre la pédopornographie en ligne; la cybercriminalité et la cybersécurité; le blanchiment d’argent et financement du terrorisme; les injonctions européennes de production et de conservation de preuves électroniques en matière pénale; la réforme de la directive vie privée et communications électroniques et la confidentialité des communications électroniques; la révision du code frontières Schengen; la numérisation des procédures d’émission de visas; la coopération en matière répressive; la collecte et le transfert d’informations préalables sur les passagers; le terrorisme et la radicalisation violente; les logiciels espions intrusifs; l’ingérence étrangère et la désinformation; et les échanges d’informations et de flux de données avec les États-Unis.
Encore au stade du développement, la coopération policière et les politiques de sécurité intérieure sont axées sur une lutte plus efficace contre la criminalité et les menaces qui pèsent sur l’ensemble de l’Europe, lutte qui, pour le Parlement européen, doit respecter les droits fondamentaux et la protection des données. Bien qu’il y ait eu une refonte complète des règles applicables aux agences de coopération policière de l’Union, des efforts concertés seront encore nécessaires pour renforcer davantage les mesures de coopération policière, en particulier en ce qui concerne les échanges de données et d’éléments de preuve entre les autorités répressives des États membres et entre celles-ci et les agences de l’Union. Le Parlement a demandé aux États membres d’apporter les améliorations nécessaires à la normalisation technique en matière de qualité des données et d’établir un cadre juridique pour la future approche fondée sur un «partage d’informations par défaut». Dans ce contexte, l’Union devra bien prendre en compte tous les enjeux liés aux nouvelles technologies, à l’intelligence artificielle, au cryptage et à l’interopérabilité des systèmes d’information relatifs aux frontières, à la sécurité et à la migration.
Étant donné que le nombre de tâches augmente et que les attentes grandissent, il convient de prévoir des ressources financières et humaines suffisantes pour les agences de l’Union.
Le Parlement est désormais un acteur institutionnel à part entière dans le domaine des politiques de sécurité intérieure et devrait jouer un rôle crucial dans l’évaluation et la définition des politiques de sécurité intérieure.
Alessandro Davoli